Psyché rules, OK ?

Publié le par philibert

Bien l'bonjour !!

Comment vous dire... ce soir, je suis en vacances bien méritées, après un calvaire de deux semaines à installer l'expo Psyché.
J'ai quelques photos à vous montrer, pas de ma boutique nouvellement retravaillée par les têtes pensantes du Service Commercial (un ange passe...), mais de ma réserve pendant la restructuration.

Rapidement, voilà comment ça s'est passé :

deux semaines avant la date fatidique, nous avons commencé à recevoir timidement quelques livres consacrés à Psyché, ainsi que deux ou trois produits dérivés, le tout facilement casable dans un petit placard. Pendant ce temps-là, les architectes discutent des meubles.

Ensuite, et sans réelle concertation entre "eux" et "nous", les cartons ont commencé à arriver à l'unité, puis à la paire, la dizaine, la palette, le semi-remorque. Pendant ce temps-là, les architectes discutent des meubles.

A trois jours de la date fatidique, on en a tellement partout qu'on en peut plus. Pendant ce temps-là, les architectes discutent des meubles. Et un électricien bloque le passage avec son échafaudage.


L'avant-veille du jour fatidique, les architectes finissent par nous livrer les nouveaux meubles. Pendant la journée. Imaginez une boutique d'importance, grande ouverte au public, pleine à ras-la-gueule de touristes du troisième âge d'Europe du Nord, obligés de contourner les menuisiers, les anciens meubles en cours de de déménagement, les meubles nouveaux en cours d'installation, les cartons éventrés éparpillés partout par terre, l'équipe d'installateurs venue directement de la Centrale d'achats pour superviser (chacune ayant bien entendu sa propre conception en la matière) l'installation de toutes les nouveautés liées -ou non- à l'expo, et noyée dans ce merdier général l'équipe de vente qui aimerait être en Suède pour voir ses lacs jolis et son réseau téléphonique très bien. Début de la journée 9h00, fin de la journée minuit.
vue partielle des nouveaux meubles, façon étagères, très bien pour exposer, nul pour stocker.
la réserve, secret défense, dans laquelle on ne pouvait plus rentrer tellement il y en avait partout, jusqu'à ce qu'on trouve le temps de ranger. Enfin, quand je dis "ranger" il s'agissait plus de combler les vides sur les étagères avec ce qu'il y avait au sol.

La veille du jour fatidique, on remet ça. Encore des cartons à éventrer, encore des trucs à installer, et la réserve déborde. Et tellement de trucs à faire (des trucs que l'on doit faire, plus les trucs qu'on nous demande de faire en plus, comme par exemple fournir 50 valisettes de cadeaux pour remercier le personnel du château, plus des sacs d'autres cadeaux destinés à la presse et aux VIP,  j'en passe...) que six bras par personne ne suffisent plus à maintenir la cadence imposée. J'ai l'impression de préparer les soldes chez Tati.

Le jour fatidique... calme. Pas grand monde. La ruée sur l'expo tant attendue n'a pas eu lieu. Mais au moins toutes les salles du château étaient de nouveau ouvertes, après un bon mois de fermetures intempestives de salles au gré des arrivages d'oeuvres, ce qui nous a valu une vingtaine de pages d'insultes sur le livre d'or.

Une semaine après la date fatidique, alors que les livreurs vont et viennnt dans une frénésie intenable, le service commercial revient pour la seconde couche. Des wagons entiers d'articles choupinous sont en attente de traitement, on en a mis partout où on pouvait en mettre, quitte à laisser des caisses de vaisselle quelques jours sur le parking du personnel, là où n'importe qui avec un simple cutter aurait pu se servir joyeusement sans être inquiété. Les meubles sont en place, mais ça ne plaît pas à l'administrateur (et à l'équipe de vente encore moins, mais pour d'autres raisons). Et, comme la Présidente du CMN doit venir inspecter à fond l'expo avant  son inauguration officielle, et qu'elle traîne une réputation d'ultra-perfectionniste dont je vous ai déjà parlé, tout le monde (sauf un, qui se reconnaîtra, merci encore Yves pour ton soutien psychologique) faisait dans son froc de trouille. Et une seconde journée de 14 heures pour l'équipe de vente pour qui le mot "Psyché" est devenu une insulte mortelle.

La veille du jour de l'inauguration officielle, arrive, triomphante et sûre d'elle, la Présidente, son chien, son cabinet de travail (en gros, c'est comme le gouvernement avec Sarko : ils sont là au cas où elle leur demanderait leur avis, mais c'est elle qui fait tout et qui décide de tout. J'ai même vu le Directeur Général du CMN promener le chien, c'est pour dire !), et la tornade blanche commence. Heureusement, les modifications n'ont été que superficielles. Juste deux étagères déplacées. Mais chacun s'attendait à de gros travaux de dernière minute. Nous qui nous étions cassés le cul à coller des stickers CMN sur les livres parce qu'à Angers elle l'avait exigé, et que lorsqu'elle voit l'ancien logo Monum elle devient folle de rage (comme Mussolini avec la couleur rouge), et nous nous attendions à ce qu'on nous demande à la dernière minute d'en coller partout partout, ben non, rien. Pas un mot.

Le jour de la présentation officielle de l'expo à la presse, la boutique est traversée au pas de course par l'équipe de journalistes. Après tout, c'est l'expo qui intéresse le monde, pas la boutique de souvenirs qui sent la rose de synthèse à trois toises à la ronde !!

Le jour de l'inauguration officielle... ben j'y étais pas, malgré l'invitation officielle, la promesse de petits fours et de coupes de champagne. J'étais chez moi, et bien content d'y être. quel dommage, j'ai raté la Présidente du Conseil Général d'Indre-et-Loire, du Secrétaire d'Etat au commerce et à l'artisanat (me demandez pas qui c'est, je m'en fous), d'un ou deux sénateurs...
Nous sommes les pique-assiettes
bouffeurs de caouèttes
nous sommes les rois des réceptions
vernissages inaugurations
tout est bon pour économiser un repas
petits fours & mini-pizzas...

Et depuis ce jour, on vivote, et ce malgré tous les ponts fériés de mai. Ce qui se vendait ne se vend plus, et des trucs indignes de ma poubelle partent comme des petits pains. Mais à part ça, le chiffre ne décolle pas vraiment. C'est la crise, ma brav'dame !

Tout ça pour dire que je n'ai pas fait de photos de mon boxer. Mais du nounours vérolé CMN.







Tadaaaaaaaa !!
Et j'en ai même acheté un. Apparemment, je suis le seul.

sur ce, à bientôt, j'ai ma valoche à faire !

Publié dans la vie de château

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P
Ah, dans EPIC il y a "Public" en plus de "Commercial", donc ça reste public. Pour le moment, puisque le nabot, fort de son "succès" aux dernières élections, veut accélérer les "réformes"...
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E
Enfn public ça se discute, puisque par voie statutaire c'est devenu un EPIC donc relevant du privé...
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P
Centre des Monuments Nationaux, ex-Caisse Nationale des Monuments Historiques et Sites.<br /> Un organisme public, chapeauté par le ministère de l'inculture, qui gère certains monuments français, pas tous.<br /> Renseignée, petite marie ?
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C
Confédération des Manutentionaires Nantis
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P
excusez mon ignorance, mais qu'est ce que cela signifie CMN ?
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